Les hernies de l'aine

Hernies inguinales

Comment se forme une hernie inguinale ?

Comment se fait le diagnostic de hernie inguinale ?

Habituellement le diagnostic de hernie inguinale se fait par le seul examen physique : la hernie inguinale peut être visible sous forme d’un gonflement au niveau du pli de l’aine. En demandant au patient de tousser le médecin perçoit au doigt l’impulsion de la hernie qui s’extériorise. Aucune radio ni échographie n’est alors nécessaire. 

Parfois la hernie inguinale au début de son évolution ne s’extériorise pas bien et une échographie peut être utile. 

Pour distinguer une hernie inguinale d’une pubalgie du sportif, on peut dans les cas difficiles avoir recours à l’IRM.



 

Comment se fait le traitement de la hernie inguinale ?

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Hernie inguinale

Le filet prothétique qui obture l’orifice herniaire peut être placé à la face superficielle de la paroi musculaire ou à sa face profonde.

La prothèse placée à la face superficielle (technique de Lichtenstein) tend à être séparée de la paroi par l’effet de la pression intra-abdominale, lors des efforts, ou simplement de la toux et de la défécation. Par conséquent, elle doit être fixée solidement au plan musculaire par des sutures ou des agrafes.

Ces moyens de fixation peuvent traumatiser des filets nerveux et être la cause de douleurs qui peuvent parfois durer des mois ou des années. Même si on remplace les sutures par de la colle, le seul contact de la prothèse au niveau des nerfs peut entraîner une inflammation chronique responsable de douleurs. Avec cette méthode, le pourcentage de douleur chronique est de 10 à 12% et la douleur peut être invalidante dans 2 à 6% des cas.

Au contraire, lorsque la prothèse est placée à la face profonde du plan musculaire, dans l’espace compris entre paroi et péritoine, la pression abdominale exerce un effet favorable en appliquant la prothèse contre la paroi, de sorte que l’on peut fixer au minimum ou pas du tout et minimiser ainsi le risque de douleur. En outre, la prothèse est séparée des nerfs du canal inguinal par le plan musculaire et ne leur fait courir aucun risque.

Les études comparatives ont montré que la prothèse pré-péritonéale provoque une douleur postopératoire minime, peu de douleur chronique et une meilleure qualité de vie.

A l’Institut de la HernieParis, nous utilisons la cœlioscopie pour placer le filet prothétique à la face profonde de la paroi abdominale, sans grande incision, en pratiquant simplement trois petits trous ; un de 10mm de diamètre pour la caméra et deux d’à peine 3 à 5mm pour les instruments de dissection. Le préjudice pour la paroi abdominale est réduit au minimum et les petites cicatrices sont invisibles.



 

Hernie crurale ou fémorale

La hernie crurale ou fémorale siège au niveau de l’aine, mais s’extériorise par un orifice différent de la hernie inguinale. L’orifice crural est situé en effet un peu plus bas que l’orifice inguinal, au contact du passage des vaisseaux fémoraux.

Cette hernie est beaucoup plus rare que la hernie inguinale, elle est plus fréquente chez la femme que chez l’homme, elle s’extériorise au-dessous du pli de l’aine, elle est habituellement de petite taille et il peut être difficile d’en faire le diagnostic.

Le traitement se fait par les mêmes techniques que pour la hernie inguinale.

 

Du fait de la petite taille de l’orifice herniaire, le risque d’étranglement de l’intestin dans cet orifice est élevé. Dans ce cas, le temps est compté, il faut intervenir d’urgence avant la nécrose de l’intestin, pour éviter d’avoir à pratiquer une résection intestinale.

Le risque de décès après hernie crurale étranglée existe encore de nos jours, notamment chez les personnes âgées, c’est pourquoi toute hernie crurale diagnostiquée doit être opérée sans attendre la survenue de l’étranglement.